Ruralité

Les Anémones sylvestres ont recouvert les sous-bois et vont commencer à faner dans quelques jours, avec l'arrivée des premières belles journées d'avril. En forêt, les feuilles des arbres vont se développer et en plaine les buissons d'épines noires vont enfin fleurir.

Il y a deux sortes de coucous dans ma région. Ceux ci sont les plus pâles, mais leurs fleurs sont plus grandes que celles de l'autre variété. Il témoignent de l'avancée du printemps, bien qu'en ce jour du passage à l'heure d'été, il ait fait un froid hivernal.

Je n'aime pas les coins pique-nique aseptisés avec leur bancs vernis posés en ligne sur un sol de bitume ou de gravier blanc. Par contre, une vieille table patinée par le temps, dans un endroit tranquille, au milieu des bois, j'apprécie vraiment.

Le pissenlit est une fleur d'avril, de soleil et de printemps, mais certains sont en avance sur le calendrier. De toute façon, le pissenlit n'est certainement pas un plante de roche et de falaises, et celui-ci joue a fond la carte de l'originalité.

Cette plante à floraison printanière prospère au bord des petites routes de campagne qui louvoient entre la Côte d'Or et la Haute Saône.

La nature s'éveille, certes, mais très lentement. Cette année le printemps a plusieurs semaines de retard en Côte d'Or. Aujourd'hui, j'ai dû porter une parka, un tour de cou et un bonnet pour braver le vent glacial. Les épines noires ne sont pas encore fleuries. L'avantage, c'est qu'on peu prendre le temps d'observer la lente métamorphose de la campagne.

Il n'y en a pas (à ma connaissance) dans la vallée de la Vingeanne. J'ai photographié celle ci samedi dernier près de Châtillon sur Seine, dans une magnifique région appelée le val des Choues. J'ai appris le nom de cette plante par hasard quelques jours plus tard en visitant le Blog de Perrine .

C'était samedi dernier, tôt le matin. J'attendais au bord de l'eau, avec une canne à pêche fourbie à mes cotés, l'heure de lancer ma ligne pour la première fois de l'année. L'ouverture de la pêche à la truite est avant tout une occasion de passer une journée en pleine nature...

Au bord de l'eau, les premiers bourgeons s'ouvrent et laissent apparaitre de nouvelles pousses duveteuses.

Ces pervenches prospèrent sur une petite butte exposée au sud, au bord d'un sentier qui mène dans une combe. Elles fleurissent toujours très tôt dans l'année et c'est un plaisir de les revoir. La pervenche est un fleur très difficile à photographier. Il existe un plante nommée désespoir du peintre , on pourrait appeler celle ci le désespoir du photographe. Je n'ai jamais réussi à faire une photographie de pervenches qui me satisfasse. Celle ci ne fait pas exception, mais je n'ai pas mieux :-).

J'ai longtemps scruté le sous-bois avant de l'apercevoir. La première anémone sylvestre. Dans quelques jours, ses sœurs parsèmeront le sol de leurs pétales blancs, profitant de la lumière avant que le feuillage des arbres ne transforme la forêt en un lieu sombre et mystérieux.

Le printemps ne commence pas chaque année à la même date (contrairement aux idées reçues). Depuis l'enfance, je considère que le printemps arrive avec les premières violettes. Dans ma région, elles viennent de fleurir. Elles ne sont pas les seules et il faut vous attendre à trouver sur ce blog quelques autres fleurs de saison dans les prochains jours...

Très très lentement, le rideau de l'hiver se lève sur un printemps frileux. Les signes sont encore ténus. Les fleurs discrètes des noisetiers, quelques pâquerettes éparses, une petite variation dans la flagrance de l'air. Il y a aussi l'augmentation de la durée d'ensoleillement. Il fait jour le matin au réveil, et le soir quand on rentre à la maison après une journée de travail. On se sent plus léger après les longues nuit glaciales de ces derniers mois.

Au pied des vieux murs de pierre, de toute petites fleurs commencent à parsemer le sol de taches bleues. Ce sont les premiers signes d'un printemps timide, les prémices de l'explosion végétale qui nous enchantera au cours des prochains mois.

La sève circule peut être au cœur des arbres, mais les branches restent nues dans la fraicheur humide de cette fin d'hiver. Si l'on fait exception des noisetiers en fleur, nul bourgeon ne fait mine de s'ouvrir. Patience, la nature va bientôt s'éveiller.

Ce samedi, les gens étaient dans leurs jardins, taillant, plantant et bricolant gaiement sous le soleil printanier. Mais dans la nature, c'est l'hiver. Les arbres sont toujours nus, il n'y a pas encore de fleurs dans les prés ni au bord des chemins. Dans quelques semaines, ce vieux viaduc sera en grande partie occulté par le feuillages des arbres.