Ruralité

La photo a été prise depuis la digue du réservoir par un temps nuageux et venteux. Mon frère pêche dans la barque qu'on aperçoit en tout petit en haut et à gauche de l'image.

Les petits jardins sauvages qui se forment aux sommets des vieux murs sont particulièrement riches cette année, en raison de la pluie et de l'humidité relativement importantes.

Sur l'essentiel de la longueur du trajet entre Bretagne et Bourgogne, j'ai vu des paysages jaunis par la sécheresse. Ce n'est qu'à 150 Kms de Dijon que la végétation est redevenue verdoyante. La photo date de quelques semaines mais est encore d'actualité.

Voici la dernière photo de vacances avant le retour à mon thème de prédilection, la terre de Bourgogne. Remarquez le pêcheur au bord de l'eau, dans la crique, et aussi le blockhaus littéralement incrusté dans le gros rocher. Ce chemin qui longe le littoral est vraiment une formidable ressource.

Une image réalisée dans des conditions de lumière difficiles, voire limites, surtout pour mon modeste appareil (un Lumix G1) qui a une plage de dynamique limitée. J'ai fortement sous-exposé pour ne pas griller les nuages.

Pour un habitant des terres du milieu tel que moi, il y a deux principaux éléments : la terre et l'air. Lorsque j'arrive en bord de mer, je suis frappé par ce troisième élément qui change complètement mon rapport à la nature. En haut il y a l'air, derrière il y a la terre, et devant il y a l'eau, à perte de vue. Alors je prends conscience de ma chance de vivre sur cette petite planète qui concentre tellement de beauté, de diversité et de complexité, en comparaison avec tout le reste de l'univers connu.

Un petit port de la baie de l'Arguenon après le seul passage pluvieux de ma semaine Bretonne. La photo est prise depuis le château du Guildo.

A marrée basse, à un kilomètre du rivage. Au delà de ces rochers, il n'y a pas la mer, mais la terre.

Une des 11 plages de la péninsule. Peu spectaculaire pour la baignade, elle n'est pas très fréquentée et fait le bonheur des promeneurs qui aiment flâner sur le sable.

Je ne choisirais pas de vivre en Bretagne mais j'ai apprécié le dépaysement d'un petit séjour à Saint-Jacut de la mer, où a été prise cette photo.

Je pars en Bretagne pendant une semaine. A bientôt.

C'est une variété très localisée autour du petit village de Dampierre et Fley. Elle aurait été crée par un curé de la paroisse il y a bien longtemps, mais je n'ai pu trouver aucun document écrit qui en atteste. Cette prune a une couleur jaune avec des taches roses. Elle est de taille moyenne, de forme légèrement ovale, sucrée mais avec une trace d'acidité qui la rend succulente. La chair se détache facilement du noyau. Elle ne se conserve pas et doit être consommée dans la journée. Aucune chance d'en trouver au supermarché ou même chez un marchand de primeurs. Elle appartient à ce patrimoine qui disparait lentement au profit d'une globalisation effrénée entrainant une standardisation des aliments. Certains habitants du village ignoraient même son existence avant que je leur en parle. J'espère que le bouche à oreille va fonctionner et que cette prune ne tombera pas dans l'oubli.

J'ai cuisiné ma première récolte de haricots plats avec des tomates, en les faisant cuire lentement pendant une heure, sans ajouter d'eau (donc uniquement avec l'eau contenue dans les légumes), avec du sel, du poivre, un peu d'origan et un fond d'huile d'olive dans lequel j'avais fait revenir un oignon. Les saucisses, des diots de Savoie, ont été ajoutées à mi cuisson. Un régal. Les haricots fondaient en bouche.

C'est un petit jardin, quelques plantes poussant dans la mousse, qui c'est formé sur le dessus d'un mur.

Au fil des saisons, cette prairie se couvre de fleurs de variétés différentes, mais de couleurs proches : la cardamine au printemps, la centaurée en été, la colchique en automne...

Un autre bouquet de bord de route. Remarquez l'accord subtil de couleurs proches et de leurs complémentaires.

Les balades d'été sur les routes de campagne sont une source inépuisables de bouquets de fleurs sauvages. Je les préfère aux fleurs traditionnelles des jardins et balcons telles que les bégonia, pétunias ou autres géraniums.

Un paysage typique de l'été en Bourgogne, avec ces fleurs qui bordent les routes et les champs et apportent une touche de couleur.

Il est déjà tard dans la soirée et je rentre à la maison en voiture. Il vient de tomber une bonne rabasse. Le sol est gorgé d'eau et le ciel est très sombre, mais avec une clarté particulière à l'ouest, où le soleil couchant n'est pas visible. Une ambiance de soir d'été comme je les aime.

A coté de la seine des moissons, dans un champ où la paille a déjà été ramassée, la lumière du soleil venant de l'arrière donne aux chaumes une couleur extraordinaire qui ressort sur fond de ciel sombre.

Ce serait bien que cette remorque parvienne au silo avant que l'orage n'éclate. Il reste une vingtaine de minutes. Ce sera bon pour cette fois, mais il faudra bâcher la prochaine.

La remorque avide avale goulument le grain. En quelques minutes, le ventre de la moissonneuse batteuse est vide.

Une très grosse remorque attend le chargement de grain.

L'orage menace et il faut se dépêcher de récolter le plus possible de grain avant l'arrivée de la pluie.

C'est le moment de l'été où le paysage change tous les jours avec les champs de céréales qui sont moissonnés, puis très vite labourés. Un vieux paysan en retraite me disait hier que naguère, toute la paille issue d'un champ était remise dans ce même champ sous forme de fumier, donc enrichie de matière organique, de manière à préserver la richesse du sol, et notamment son humus. A cette époque, il y avait des vers de terres dans les champs. Aujourd'hui, la paille est vendue et une partie de l'argent est utilisé pour acheter des engrais chimiques qui contribueront, sur le long terme, à appauvrir le sol...