Ruralité

Ces deux photos représentent respectivement un bouquet d'arbres et son reflet dans l'eau du canal entre Champagne et Bourgogne. Ce canal relie la Marne à la Saône et passe dans la vallée de la Vingeanne.

Cet exemplaire de l'hebdomadaire Les veillées des chaumières est paru le mercredi 30 janvier 1889, il y a exactement 124 ans. Il est en parfait état de conservation. Je l'ai chiné chez Emmaüs dimanche dernier. Dans 124 ans, pourra t-on lire les ouvrages stockés dans la lectrice électronique ? Oui, en supposant qu'il n'y ait pas de régression technologique d'ici là, car la transcription dans les nouveaux formats qui seront en usage pourra être réalisée automatiquement.

Ces cabiotes sont restaurées et parfois complètement reconstruites par des passionnés de vielles pierres et de patrimoine local. Il faudra que je prenne le temps de visiter toutes celles qui se trouvent près de chez moi.

Dans la forêt, en hiver, les motifs peints sur certains arbres se remarquent de loin et apportent une touche de couleur intéressante.

Voici des photos toutes fraiches prises hier après-midi.  La température est restée négative pendant presque deux jours, ce qui a permis la création d'une couche de glace d'environ 2 centimètres d'épaisseur dans les flaques, les fossés et partout où l'eau est complètement immobile. L'heure est maintenant au dégel et des températures particulièrement douces pour la saison sont prévues à Dijon pour la semaine prochaine.

Au moment où j'écris ces lignes, la neige qui a recouvert la plaine ces derniers jours est presque complètement fondue. Par contre, le froid est de retour pour une brève période avant l'arrivée de la pluie. Depuis le début de l'année, nous avons eu tout juste 9h de soleil !

Nous sommes au cœur de l'hiver. La nature est en stase et on ne s'attend pas à trouver un trésor végétal à quelque mètres de sa porte, caché dans les herbes flétries. C'est pourtant là que j'ai vu ces perles orange emprisonnées dans leurs cages de dentelle. Je me suis demandé si je devais accorder le mot orange dans la phrase précédente. Si c'est un nom utilisé comme adjectif, la réponse est non. Si c'est un adjectif alors la réponse est oui, sauf que le Larousse en ligne définit orange comme un nom ou un adjectif invariable .

En programmant ce billet dimanche dernier, j'ai fait un petit pari sur la persistance d'un temps hivernal. En date de dimanche, les prévisions de ma chaine météo habituelle pour aujourd'hui étaient : neige et températures entre -4°C et -1°C. J'ai toujours des doutes sur la fiabilité des prévisions à long terme, mais comme beaucoup de gens, je vérifie rarement. Mise à jour jeudi 24 janvier : il fait 3°C, temps couvert avec quelques éclaircies :-).

Quelques images graphiques de roseaux et de neige prises juste avant d'avoir la mauvaise idée d'emprunter un chemin agricole verglacé et en pente. Je n'ai pas réussi à redresser mon vélo et je me suis fait mal au poignet en tentant de protéger ma tête. Ce n'est pas très grave, c'est juste enflé et douloureux lorsque je fais fonctionner l'articulation du poignet. Ça ne m'empêche pas d'utiliser une souris et un clavier :-).

Les taupes n'ont cure de la neige, du froid et de l'hiver. Elles continuent inlassablement leur travail souterrain et évacuent en surface la terre retirée de leurs galeries. Pourtant, le pré où se trouvent actuellement ces taupinières était recouvert de vingt centimètres d'eau il y a quinze jours.

Un étang en hiver, le soir, à des lieues de toute habitation et de toute activité humaine. Un moment précieux de solitude et de calme qu'on apprécie particulièrement quand on sait qu'une maison douillette et un repas chaud nous attendent.

Un croute de glace s'est formée sur le canal entre Champagne et Bourgogne, mais seulement par endroits. Ce pêcheur s'est équipé d'un vélo pliable qui tient facilement dans le coffre de sa voiture et lui permet d'emprunter la voie verte à la recherche de coins intéressants. Je possède également un vélo pliable. Lorsque je passe en voiture devant un site intéressant à photographier, je poursuis ma route jusqu'à un lieu de stationnement, puis je sors le vélo du coffre et je l'utilise pour revenir sur le site convoité.

Saupoudrée de neige, la plaine est plutôt monotone. Le photographe en vadrouille cherche les singularités sur lesquelles s'appuyer pour exprimer l'ambiance du moment.

Une fine couche de neige, des température négatives, ce n'est pas si courant dans la région de plaine où je vis et quand cela arrive, on a l'impression de vivre, pour quelques jours, un "vrai" hiver.

Après plusieurs semaines de températures positives, un épisode neigeux intéresse actuellement une grande partie de la France. Les premiers flocons ont fondu en arrivant au contact avec sol gorgé d'eau, mais avec la baisse de la température, une couche de quelques centimètres a pu se former.

Cette photo date de dimanche dernier. Beaucoup de noisetiers étaient déjà en fleur, et voici que le froid arrive. Mais ces chatons ne sont que les fleurs mâles. Les fleurs femelle sont bien protégées dans des bourgeons. Et surtout, tous les noisetiers ne fleurissent pas en même temps. Beaucoup n'atteindront ce stade qu'en février. Tout n'est pas perdu pour les écureuils.

La terre, dans les deux acceptions du terme, est en grande partie exploitée par une population humaine qui dépassera bientôt les dix milliards d'individus. Or, c'est la plus grande richesse qui soit. La somme des connaissances scientifiques, culturelles, artistiques et autres n'a pas grande valeur sans les ressources matérielles qui nous permettent de vivre avec un minimum de confort et d'espace. C'est pourquoi je pense que la terre cultivable, les forêts, l'espace habitable, les sources d'énergie et de matière premières sont en passe de devenir critiques. Leur valeur va augmenter considérablement et déterminera le niveau de vie des pays qui les posséderont dans un monde où les ressources immatérielles sont de plus en plus dupliquées, avec pour conséquence de perdre leur contre-valeur matérielle. Pour enrayer ce phénomène, les pays et les entreprises qui détiennent des techniques, procédés, connaissances de pointe ont institué des restrictions à leur utilis...

Cette maie n'est plus toute jeune. Elle a dû appartenir à une famille modeste car elle est en sapin et de facture simple. Les familles un peu aisées avaient des maies en chêne avec des compartiments à tiroirs où à portes dans lesquels était stockée la farine destinée à la fabrication du pain. Cette maie a dû en voir de toute les couleurs au cours de son histoire. Elle a même été utilisée, à une époque, comme mangeoire à foin dans une étable ou une écurie. Je l'ai recueillie à Emmaüs, puis décapée et cirée pour protéger le bois. J'ai dû utiliser une résine pour consolider ses vieux pieds vermoulus.

En cette période, au cœur de l'hiver humide, il n'y a que quelques heures d'ensoleillement par semaine. Le temps est gris, brumeux, le sol est gorgé d'eau et de boue. Les présentateurs météo, à la télévision, nous répètent sans cesse qu'il fait doux, mais lorsqu'on sort dans la campagne, on a l'impression d'être glacé jusqu'aux os. C'est l’époque idéale pour faire un bon feu de cheminée.

Il reste quelques feuilles, par-ci, par là, qui ne sont pas encore aperçues que nous sommes en plein hiver.

Je ne connais que deux plantes dont les baies conservent une couleur vive au cœur de l'hiver. Celle-ci, qui est je pense la viorne aubier, et l'églantier.