Souvenir d'enfance
Dans les années 1970, les enfants de mon village n'avaient pas des emplois du temps de cadres supérieurs comme aujourd'hui, avec chaque semaine un cours de musique, deux séances de sport, une leçon particulière de maths, une visite chez l’orthodontiste et tout un tas d'autres activités encadrées par des adultes. Libres de circuler sans surveillance particulière dans tout le village et les alentours, nous avions accès aux outils, au matériel de bricolage, et nous passions notre temps libre à construire de cabanes, cultiver des jardins cachés dans les bois, inventer des jeux, ou concevoir des engins extraordinaires. J'étais encore à l'école primaire lorsque j'ai inventé une machine à faire mûrir les fraises. Plus complexe que celle que j'ai reconstituée ici, et beaucoup plus dangereuse, elle n'a bien sûr jamais réussi à faire murir la moindre fraise. Le fruit sacrifié sur l'autel de la science expérimentale devenait marron plutôt que rouge. Mais l'essentiel n'était pas la réussite du projet. L’essentiel était, d'inventer, de construire, d'essayer, d'imaginer et de gagner progressivement en autonomie et en créativité.
J'adore ton commentaire photo à l'appui.
RépondreSupprimerC'est du vécu...
SupprimerBonjour Olivier ;)
RépondreSupprimerQuelle belle histoire que celle de votre machine à faire mûrir les fraises ! Il fallait y penser !
C'est vrai qu'à notre époque, les enfants n'ont plus le temps ni la liberté de créer, et de se créer ! Je trouve cela très triste et grave aussi : c'est comme cela que l'on constitue sa personnalité, que l'on grandit et que l'on devient un être unique et créatif ...
Petite, mes parents m'ont laissé ce temps nécessaire à l'inventivité et la création, et maintenant, adulte, je ne m'ennuie jamais, j'ai toujours quelque chose à tester ou créer ;)
Merci beaucoup pour ce très beau billet et cette histoire très touchante !
Un bon dimanche à vous ;)
Sylvie.
Le monde a changé, mais les enfant vivant à la campagne bénéficient encore d'une certaine liberté et d'une certaine autonomie :-).
SupprimerOui mais est l'huile?!
RépondreSupprimercette machine fonctionne sans huile. Enfin plus précisément elle ne fonctionne pas, mais sans huile ;-).
SupprimerBelle idée et jolie photo !
RépondreSupprimerEn hiver on ne sait plus quoi prendre en photo ;-).
SupprimerQue d'imagination ! C'était bien une autre époque !
RépondreSupprimerOui, une époque vraiment géniale pour les enfant qui vivaient à la campagne, sauf peut-être ceux qui devaient très tôt aider leur parents et qui étaient privés d'une certaine part d'insouciance et de liberté.
SupprimerGénial!
RépondreSupprimerLa nostalgie de notre enfance!!
C'est vrai, peu importe le résultat, c'est l'idée qui compte pour l'avenir!
Le droit à l'erreur et l’expérimentation font partie des fondement d'une bonne éducation :-).
SupprimerVie si differente de nos jours. Je suis pour la créativité mais je suis une artiste donc, contre une vie regimentee comme celle d'aujourd'hui pour les enfants.
RépondreSupprimerBonjour Nadège. Je suis content de voir que vous passez toujours par mon blog :-).
SupprimerOlivier, je passe sur votre blog tous les jours, mais je ne laisse plus souvent de messages parce que je ne sais pas toujours quoi écrire (un commentaire a déjà écrit ce que je voulais écrire...) ou j'ai vraiment du mal pour trouver les mots français corrects.
RépondreSupprimerJe fais pareil sur les nombreux blogs que je visite tous les jours :-).
SupprimerUne de mes petites-filles qui habite aux US est une vraie pile électrique; normal avec le rythme de vie que lui imposent les adultes. Si seulement ses parents lui laissaient le temps de rêver, le temps de ne rien faire, le temps de trainailler à la maison. Malheureusement ce n'est pas le cas...même le samedi et le dimanche, sa journée est une course effrénée. Pour nous grands-parents, c'est une vraie souffrance de voir cela et de devoir nous taire. L'enfant aurait tant besoin de temps d'inactivité, comme une terre en jachère. C'est là que les graines pourront pousser, c'est là que l'imagination pourra fleurir, c'est là que l'on pourra voir naître des machines à faire mûrir les fraises ;) Olivier, merci pour cette photo plein de poésie et pour la réflexion qui l'accompagne si bien...
RépondreSupprimerAh, ce commentaire me fait vraiment plaisir :-).
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