Quand j’étais gamin, je n’aimais pas la rentrée des classes car elle représentait une transition entre la liberté des grandes vacances et l’univers normé et austère de l’école. D’ailleurs, le moment de l’année où j’étais le plus euphorique n’était pas noël, mais le retour à la maison à l’issue du dernier jour de l’année scolaire. J’ignorais, évidemment, que je deviendrais un jour enseignant. Et maintenant que je suis enseignant, je n’aime toujours pas les classes. Je rêve d’un mode d’enseignement asynchrone où chaque apprenant pourrait progresser à son propre rythme, guidé par les enseignants et stimulé par des travaux en petits groupes rassemblant des participants ayant les prérequis pour tirer le meilleur parti des activités proposées. On en est loin, et cela n’a rien d’anodin car beaucoup de gens ne développent pas tout leur potentiel à l’école, au collège, au lycée, et même – je suis bien placé pour le savoir – à l’université. Aujourd’hui, j’apprécie toujours la pa...