Ruralité

Cette fois, le printemps est bien installé et les sous-bois sont couverts de fleurs. J'aurai l'occasion de mettre à l'honneur différentes variétés dans les prochains billets. Aujourd'hui, je vous propose quelques clichés d'anémones hépatiques.

Voilà ce qui se passe quand on court deux lièvres à la fois. J'ai voulu me rendre à une bourse de matériel radio avant d'aller photographier les fritillaires pintades, et lorsque je suis arrivé sur place, à la mi journée, la lumière du soleil était déjà trop vive pour réaliser des prises de vues dans les meilleurs conditions possibles. Les trois autres photographes rencontrés sur place (les stations de fritillaires sont très rares en Côte d'Or) étaient munis de flashs et de diffuseurs. Peut être ont ils obtenu de meilleurs résultats.

Voici quelques scènes photographiées ces derniers jours au hasard de mes déplacements.

Les scilles à deux feuilles ont commencé leur floraison il y a plusieurs semaines. Je leur ai rendu une nouvelle visite par un bel après-midi ensoleillé. J'ai dû enregistrer ces photos au format png pour préserver les dégradés des arrière-plans.

Le pervenches résistent aux gelées matinales, les coucous sont encore timides, les corydales sont en pleine floraison et les pulsatiles commencent tout juste à s'épanouir sur les coteaux les mieux exposés. Le printemps s'installe lentement.

Les fleurs sauvages et celles des jardin vont pouvoir continuer à s'épanouir avec l'arrivée de températures plus printanières.

Exceptionnellement, compte tenu de la gravité de la situation des éleveurs, je me permets un billet d'opinion. Je donne ici mon sentiment en tant que consommateur, et je ne prétends pas détenir une vérité universelle. Dans les magasins d’alimentation, il y a des rayons dédiés au commerce équitable. On y trouve du chocolat, du sucre, du café et d’autres denrées cultivées et transformées à l’autre bout du monde, à des prix qui permettent aux producteurs concernés de gagner correctement leur vie. Et c’est très bien !  Mais quand on passe dans les rayons des viandes et produits laitiers, on achète souvent des aliments à des prix qui ne permettent pas aux éleveurs de vivre décemment de leur travail. Pour rogner quelques centimes d’euros par litre de lait, et quelques dizaines de centimes par kilo de viande, on asphyxie les petits producteurs en les maintenant dans une situation où ils sont obligés de renoncer à tout bénéfice, voire de vendre à perte jusqu’à ce que, gag...

Il aura fallu attendre la deuxième semaine de mars, alors que la végétation a rarement été aussi en avance, pour voir tomber de la neige en quantité significative dans la région dijonnaise. Ces photos ont été prises à une quinzaine de kilomètres de Dijon, à environs 500 mètres d'altitude.

Les bottes de caoutchouc produisent un bruit de succion dans la boue. Entre deux averses, j’affronte le vent glacé pour aller en forêt à la recherche des fleurs qui sont souvent rabattues par la pluie et abimées par le froid. Mes sujets photographiques évoluent au rythme de la nature, c'est à dire lentement.

En ville, les cerisiers commencent à fleurir, par des températures de quelques degrés et une bise à ne pas mettre une abeille dehors. A la campagne, ce sont les pruniers les plus hâtifs qui fleurissent, et déjà certains bourgeons des pêchers deviennent roses. Outre un noisetier dont la floraison se prolonge, les photos de ce billet  ont pour sujet un prunus sauvage. Elles datent de plus d'une semaine, mais l'évolution est, heureusement, très lente, et il faut souhaiter que les arbres fruitiers puissent retarder ou ralentir leur floraison jusqu'à ce que les abeilles puissent voler.